MÉMOIRE écrite, illustrée, méditée et stylisée
Vernissage le 1er octobre 2021
Abdelkader CHAUI, Bernabé LÓPEZ GARCIA, Elena PRENTICE, Said MESSARI Faouzi Laatiris, Kenza Benjelloun, Mounir Fatmi.
Du 1er au 31 octobre 2021, Gallery Kent organise l’exposition MÉMOIRE écrite, illustrée, méditée et stylisée. L’événement, imaginé par Saïd Messari et présenté par Aziza Laraki, entre dans le cadre de la troisième édition du Parcours des arts de Tanger. Ainsi, Gallery Kent présentera les œuvres de quatre artistes provenant d’horizons pour le moins variés, qui permettront de célébrer l’internationalité pérenne de la cité du détroit, en poursuivant des thématiques liées à la mémoire et à l’invisible. Saïd Messari y joue subtilement avec les frontières des genres et, comme à son habitude, traite les problématiques de l’évanescence et de la disparition, de la déliquescence et de l’insaisissable, mais aussi de la résistance et de la persistance – dont celle rétinienne ! –, exposant un travail d’une rare finesse, tout en délicatesse et en subtilité ; Bernabé López Garcia, politologue madrilène et spécialiste des migrations, constitue avec un véritable talent de dessinateur des carnets de notes et de voyages, dans lesquels il rapporte ses préoccupations sur comment traduire une identité du quotidien et la lumière singulière de Tanger, la ville de ses villégiatures depuis toujours ; le poète Abdelkader Chaui fait acte de mémoire en s’inscrivant dans les thématiques picturales de ses pairs, de Mohamed Kacimi à Saad Hassani, ces artistes qui ont fondé l’art contemporain au Maroc tout en réinterprétant les signes de l’ornement traditionnel : qu’est-ce qu’être humain aujourd’hui, en se reconnaissant le produit d’une civilisation millénaire en prise à un colonialisme encore récent et à un mondialisme forcené ? Elena Prentice renoue quant à elle avec un pointillisme devenu plus figuratif, regarde vers le ciel et interroge de sa peinture la simple forme des nuages qui s’y glissent, derrière laquelle s’obstinent les questionnements liés au sacré et au vide, à la transcendance et à l’immanence, à la possibilité d’engagement et au matérialisme, au tout et au rien qui nous constituent et nous travaillent en permanence.